Porc : il faut une volonté commune pour enrayer le déclin, alerte l’Ifip
« Danger sur l’approvisionnement national », alerte-t-on à l’Institut du porc (Ifip). En sept ans, la production porcine française a reculé de 6 %. Tous les maillons connaissent une baisse d’activité, explique Michel Rieu, directeur du pôle économie de l’Ifip : -6 % en sept ans pour l’abattage découpe, -3 à -4 % en deux ans pour la charcuterie-salaison, -15 % en cinq ans pour la production d’aliments composés pour les porcs. La rentabilité des différents secteurs « s’établit à des niveaux extrêmement bas », entre -5 % et +3 % par an entre 2009 et 2012, selon Michel Rieu, pour qui « l’ensemble de la filière s’appauvrit depuis le début des années 2000. (…) Il n’y a pas de création de valeur, les investissements, les restructurations ne se font pas ». Un déclin qu’il faut enrayer. Jacques Lemaître, président de l’Ifip, avance trois pistes de réflexions : mettre un terme à la politique des prix bas, se mobiliser pour exporter là où il y a de la valeur ajoutée et assouplir la réglementation. Au-delà, c’est une volonté commune de relance qui est espérée, « chacun doit prendre ses responsabilités » y compris « l’administration qui doit être moteur et non un frein ».