Pommes de terre primeurs : un souffle d’optimisme
On manque encore d’éléments précis sur la prochaine récolte de primeurs qui va se trouver quelque peu retardée par les conditions climatiques qui ont accompagné les plantations. Ainsi, Bernard Adam, directeur de la coopérative de l’Île de Ré souligne les perturbations causées par le froid de février et la pluie de mars et compte sur le mois d’avril pour arbitrer favorablement l’évolution des cultures de la seule pomme de terre primeur AOC française qui représente une production moyenne de 2500 tonnes. A l’instar de ce qui sera sans doute constaté pour les grands bassins de production, les surfaces plantées sur l’île seront en léger retrait avec 130 à 140 hectares, mais il faut plus y voir l’effet des rotations de cultures que d’une nouvelle réduction délibérée pour cause de crise de conscience.
Il est difficile de spéculer sur ce que seront le marché de la primeur et les prix cette campagne qui débutera franchement en mai. Elle s’annonce plutôt bien, sans excès de stocks de vieilles pommes de terre venant peser sur le début de saison. Par ailleurs, la prise en main par l’interprofession (CNIPT) pomme de terre, de la primeur inspire aux professionnels l’espoir d’une synergie nouvelle sur les plans technique, qualitatif, marketing. Mais aussi commercial, dès lors que le produit sera confié à des spécialistes du négoce en contact permanent avec les acheteurs et mieux à même d’analyser les interférences entre les marchés de la conservation, de la primeur, des importations…Et puis il y a la perspective de la campagne de promotion mise en place par le CNIPT, qui débutera fin mai sur les ondes.