Pommes de terre : la défaillance italienne
Les statistiques des échanges extérieurs de pommes de terre pour les deux premiers mois de la campagne (août/septembre) font apparaître un recul du bilan des exportations par rapport à la même période de 2004, sans parler de 2003 dont le résultat exceptionnel (107 000 t) ne peut être pris en référence. Pour ces deux mois, les ventes à l'extérieur de pommes de terre de conservation ont porté sur 67 000 t contre 74 000 l'an dernier. Notre premier client, l'Espagne, affiche un retard non significatif sur cette courte période avec des achats de pommes de terre françaises de 22 200 t contre 24 800 t. Le recul de notre second acheteur traditionnel, l'Italie, est beaucoup plus préoccupant puisque ses achats se sont réduits de près de 50 % avec 12 400 t contre 24 000 t. L'explication de cette baisse réside d'abord dans le stock de report important dont semblait disposer ce partenaire en début de campagne. C'est ensuite le report d'une partie de ses approvisionnements vers l'Allemagne, qui n'est pas un fournisseur nouveau, mais aussi vers la République Tchèque, ce qui est inhabituel et pose interrogation sur les capacités des nouveaux États membres à s'insérer dans le marché européen. Les 200 tonnes vendues à la Russie constituent une maigre compensation, mais confirment la perspective d'ouverture de ce marché bien travaillé par les professionnels français. On notera aussi la très forte progression des ventes en Belgique et aux Pays-Bas qui équilibrent en grande partie la défaillance italienne.