Pôles de compétitivité : l’Etat peut mieux faire
Alors que la phase 2 des pôles de compétitivité se termine par des travaux d’évaluation, le ministère de l’agriculture vient de publier un rapport du CGAER sur le bilan du fonctionnement des pôles de compétitivité agricoles et agroalimentaires, au nombre de 12. Le rapport s’étonne tout d’abord du fait que les productions animales sont peu prises en compte dans les 8 pôles à ancrage agricole, et ce même « dans l’ouest de la France où l’élevage tient une place très importante dans l’économie régionale ». Pour les pôles plus orientés vers l’agroalimentaire, les auteurs du rapport (André Nil et Philippe Marchal ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts) soulignent une « adhésion massive et durable des industriels » mais pointent plusieurs faiblesses du dispositif. Les membres industriels reprochent ainsi aux pôles de trop mettre en valeur la structure à l’international voire de diffuser leurs connaissances scientifiques et techniques auprès de concurrents étrangers. Le manque de priorités agro-industrielles claires et harmonisées à l’échelle nationale sur la R&D est également souligné. Enfin, le rapport exprime le sentiment des acteurs de la filière d’un lobbying insuffisant du ministère de l’agriculture pour faire reconnaître l’agro-industrie et l’agroalimentaire dans la politique interministérielle des pôles de compétitivité.