Polémique autour des revenus agricoles 2012 et 2013
Le résultat courant avant impôts, par actif non-salarié, des exploitations agricoles serait en baisse en 2013 de 15 % par rapport à la moyenne des trois dernières années et atteindrait près de 30 000 euros en moyenne, selon les chiffres publiés hier par le service de statistiques du ministère de l’agriculture. Alors que la viticulture, l’arboriculture fruitière et l’élevage bovin laitier ont vu leurs revenus moyens progresser, ceux des grandes cultures, des élevages bovins viande, ovins et caprins, porcins et du maraîchage se sont repliés. Se basant sur la moyenne triennale entre 2011 et 2013 (49 400 euros pour les grandes cultures, 26 600 pour les éleveurs bovins lait, 19 600 pour les bovins viande…) le ministère de réagit en affirmant que « cette situation structurelle justifie le rééquilibrage des aides de la Pac au profit des producteurs les plus fragiles ». Un avis partagé par la FNB mais catégoriquement rejetée par Orama (producteurs de grandes cultures) qui met en avant un revenu pour les producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux de 24 200 euros en 2013, inférieur donc au revenu moyen. Le syndicat et la FNSEA s’interrogent par ailleurs fortement sur le chiffre annoncé de 72 800 euros pour le revenu des céréaliers en 2012 ramené dans cette nouvelle estimation à 56 700 euros. « Un écart sans précédent à ce niveau d’expertise », commente Orama. « Il est très regrettable que les acteurs du monde agricole, y compris les pouvoirs publics, aient eu des chiffres erronés sous les yeux pendant un an, en pleine réforme de la Pac », déplore pour sa part la FNSEA.