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Poisson : le tilapia va débarquer en Bretagne

Un vaste projet d’élevage de ce poisson d’origine africaine est à l’examen dans le Finistère.

Le premier élevage en France de poissons tilapia, espèce d’eau douce originaire d’Afrique, pourrait s’installer à Pont-Aven (sud du Finistère) dans les prochains mois, si le dossier reçoit le feu vert des autorités. Pour créer de toutes pièces cette unité piscicole, les investisseurs, trois Anglais qui disposent déjà d’une première ferme de tilapia en Angleterre ont constitué une société, « Pesked Mad », « bon poisson » en breton.

Première étape de leur projet : 6 millions d’euros d’investissement dans la construction d’un bâtiment de 5 000 mètres carrés couverts. Les alevins de « tilapia rouge » acquis auprès d’une société américaine seraient placés dans 54 bassins au poids de 1 gramme environ. Après 9 mois de grossissement, les poissons atteignent entre 300 et 400 grammes.

L’élevage de ce poisson tropical sous les latitudes nord européennes requiert une température dirigée fortement vers le haut, de l’ordre de 27 à 28 ° en permanence sous le bâtiment. « Les poissons tombent en hypothermie sous 23-24 ° et meurent autour de 20 ° », précise M. le Naour.

Des poissons vendus en portions

Seconde étape du projet Pesked Mad, l’unité de filetage et de conditionnement des poissons. La société prévoit en effet de commercialiser des portions de poissons et non des poissons entiers. En libre-service pour certains, notamment pour glisser des sachets de sauce dans les emballages. Le business plan des investisseurs prévoit 700 tonnes de filets commercialisés, mais aucun chiffre d’affaires n’est donné par leur en Bretagne. De toute façon, l’enquête d’utilité publique reste ouverte jusqu’au 7 avril prochain.

Si tout se déroule comme prévu, Robert Le Naour évoque la seconde étape du projet, la mise au point d’une écloserie de tilapia, en partenariat avec le fournisseur américain d’alevins. Un projet encore plus important, d’une dizaine de millions d’euros, selon M. le Naour, afin d’approvisionner l’élevage de Pont-Aven et des éleveurs en Europe.

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