Plans français et européen contre l’antibiorésistance
Hier, le ministère de l’Agriculture a présenté et mis en ligne le « plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire ». Ce plan en 40 mesures traite de formation, recherche, surveillance, répression des usages illicites ou encore d’autodiagnostics. Il prévoit de limiter la prescription d’antibiotiques « critiques » pour l’homme, les réservant par exemple aux traitements de « deuxième intention ». Il est censé préserver la santé des animaux ainsi que l’efficacité des traitements. L’Anses, qui tient aujourd’hui une conférence sur la santé animale en cette « journée européenne d’information sur les antibiotiques », constate que la consommation d’antibiotiques se stabilise tandis que les résistances des bactéries pathogènes progressent, en particulier en aviculture. De son côté, la Commission européenne a dévoilé hier un « plan quinquennal » contre la résistance aux antimicrobiens (comprenant les antibiotiques ainsi que les désinfectants et antiseptiques). Elle énonce 7 axes prioritaires dont la mise au point de nouveaux antimicrobiens. En médecine vétérinaire, le plan européen consiste à renforcer la législation, instituer des outils juridiques pour renforcer la prévention des infections, encourager l’étude de nouveaux antibiotiques et renforcer les systèmes de surveillance.