Aller au contenu principal

Place à l’usine agroalimentaire 4.0

Malgré des négociations commerciales tendues, le climat des affaires s’améliore légèrement dans l’agroalimentaire. Selon l’Insee, les patrons du secteur interrogés en janvier estimaient avoir augmenté de 4 % leurs investissements en 2017 et prévoyaient de ne pas lever le pied en 2018. Une bonne nouvelle pour les fournisseurs présents au salon CFIA à Rennes. Nombre d’entre eux présentaient des innovations technologiques allant dans le sens d’une usine agroalimentaire 4.0. Dans le secteur, il y a encore « du grain à moudre », si l’on en croit la revue Smart-Industries de novembre, éditée par les organisateurs du salon du même nom qui ouvrira ses portes le 27 mars. Les exemples d’usines intelligentes françaises, à l’instar de celle que Bel a construite… à Brookings (de l’autre côté de l’Atlantique !), ne sont pas légion. Pourtant, les nouvelles technologies peuvent présenter de nombreuses avancées. Plateformes de mégadonnées pour optimiser l’achat de matières premières volatiles ou mieux percevoir les attentes des consommateurs, blockchain au service de la traçabilité, robotique-cobotique pour accroître la production, capteurs associés à de l’intelligence artificielle pour piloter au plus juste tous les paramètres de l’usine… Ces avancées sont-elles encore réservées aux grandes entreprises ? Pas si sûr. Petit tour de l’autre côté de l’Atlantique pour s’en convaincre. En mars, l’industriel Fruit d’or (rien à voir avec Unilever) a inauguré son usine de Notre-Dame-de-Lourdes au Canada. Une usine reconstruite en neuf mois après un incendie et prenant résolument le virage 4.0. Réseau d’automates interconnectés pouvant être piloté par une tablette intelligente, préprogrammation des recettes pour une qualité constante, ajustement des procédés grâce à 500 capteurs installés un peu partout, séchoir doté d’une intelligence artificielle : le spécialiste de la canneberge a investi 35 M$ dans un bâtiment de 7 000 m2 à l’équipement de pointe. Il s’agit certes d’une grosse somme pour cette PME de 80 M$ de chiffre d’affaires, mais le site produit déjà 50 % plus rapidement que le précédent et a augmenté ses économies d’énergie. Un exemple à suivre.

Les plus lus

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Les prix des principales céréales progressent entre le 17 et le 24 novembre

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio