Aller au contenu principal

[Edito] Place au chèque alimentaire

chèque alimentaire
© Pixabay

Ouf ! Un nouveau vent souffle sur les États-Unis. Par la signature de ses premiers décrets, Joe Biden tranche fortement avec la politique de son prédécesseur. Dès le vendredi 22 janvier, le nouveau président américain a pris une décision visant à lutter contre la précarité alimentaire, alors que près d’un foyer avec enfants sur cinq ne mange pas à sa faim. Le décret propose de renforcer le programme de bons alimentaires, piloté par l’USDA, en permettant aux États d’augmenter les aides de 15 % et en l’étendant à des familles jusqu’alors inéligibles, pour porter le nombre de bénéficiaires à 12 millions. Avec d’autres décisions sanitaires, à l’inverse de Donald Trump, Joe Biden montre qu’il a pris conscience de la gravité de la crise liée à la pandémie de coronavirus. Des décisions qui devraient inspirer d’autres pays, y compris le gouvernement français. Face à la détresse grandissante des étudiants, Emmanuel Macron a annoncé le 21 janvier à l’université de Paris-Saclay que tous les étudiants qui le demanderaient pourraient bénéficier de deux repas à 1 euro par jour… Mais à compter du second semestre seulement. Pourquoi le président de la République ne va-t-il pas plus loin en instaurant rapidement un « chèque alimentaire » pour permettre aux ménages les plus modestes d’acheter des produits frais et de qualité ? À travers la voix de Julien Denormandie, le gouvernement incite fortement les Français à manger frais et local. Mais, il faut bien reconnaître, ces produits ne sont pas forcément accessibles à tous les ménages qui leur préfèrent des produits importés lorsqu’ils sont à moindre prix. Plutôt que de baisser de nouveau les prix comme la grande distribution le demande, face à la crise sociale qui monte à mesure que la pandémie s’éternise, pourquoi ne pas envisager un coup de pouce pour les ménages les plus précaires ? Au moins temporairement. Cela permettrait de renforcer l’idée que l’alimentation a un coût et de limiter la course infernale aux prix bas aux effets délétères sur la filière alimentaire.

Les plus lus

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio