Petite victoire du Gaucho sur de Villiers
La société chimique allemande Bayer CropScience France (BCF), productrice de l’insecticide Gaucho, que le député Vendéen Philippe de Villiers accuse dans son livre d’être responsable de la surmortalité des abeilles, a obtenu mardi en justice le droit de publier ses protestations dans la presse. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a ordonné la publication dans un quotidien, dans les quinze jours, aux frais de M. de Villiers, d’un communiqué qu’il a lui-même rédigé. « Le juge […] a constaté qu’il était porté atteinte à la présomption d’innocence dont bénéficie la société BCF dans un ouvrage signé de Philippe de Villiers et dont le titre est Quand les abeilles meurent, les jours de l’homme sont comptés ». M. de Villiers, président du conseil général de Vendée et député européen, a indiqué qu’il allait faire appel. « Je constate avec satisfaction que Bayer a été déboutée de sa demande principale qui visait à faire interdire le livre en l’envoyant au pilon(du fait du changement de la 4e de couverture, NDLR) » a-t-il dit. BCF s’est de son côté déclaré « satisfait de cette communication ordonnée par la justice tant il apparaît que les propos de Philippe de Villiers sont condamnables». Le président du conseil général de Vendée avait été assigné par BCF pour obtenir l’insertion d’un communiqué rédigé par la société dans les ouvrages encore détenus par l’éditeur, ou l’apposition de ce communiqué sur la 4e page de couverture grâce à un autocollant, ainsi que la publication de ce texte dans dix quotidiens. La firme n’a donc obtenu gain de cause que sur le principe, l’étendue de la mesure ordonnée étant sans rapport avec l’ampleur de ce qu’elle demandait.