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Perrier a perdu plus de 7 M Eur en 2004

«On n’a pas la possibilité de trouver une solution avec les parties sociales, c’est dommage. On tient beaucoup à la marque Perrier, en France et à l’international», a hier déclaré à la presse Carlo Donati, le tout nouveau p-dg de Nestlé Waters. Pourtant la question de l’usine de Vergèze n’en finit pas de poser des problèmes au géant suisse. Après trois années de retour à la stabilité financière et même une année positive (+1,3 M Eur en 2003), Perrier a perdu un peu moins de 7,5 M Eur en 2004. «Soit on continue, soit on ne continue pas, c’est le problème de l’actionnaire», a commenté Richard Girardot, président de Nestlé Waters France, rappelant que cela fait désormais 16 mois que le groupe négocie le plan de préretraite volontaire. A propos des menaces de délocalisation dénoncées par la CGT, M. Girardot a affirmé que le mot ne faisait pas partie du vocabulaire de Nestlé, préférant parler de la piste éventuelle du «multisourcing». Cette option consisterait à produire Perrier à partir de plusieurs eaux de source. Le groupe vise 5% de rentabilité sur la marque Perrier et, pour ce faire, entend gagner 25 à 30% de productivité. «J’espère que nos partenaires sociaux ont bien compris l’enjeu», a prévenu hier Carlo Donati.

Le CA de Nestlé Waters n’a progressé que de 0,6% en 2004 pour atteindre 2 M Eur, et son p-dg souhaite retrouver en 2005 un taux de croissance de 7% auquel le groupe était habitué ces dernières années.

Le retour à la rentabilité de Perrier n’est pas le seul chantier engagé par le groupe pour arriver à cet objectif. Sur le sol américain, où la compétition sur les eaux est à couteaux tirés, Nestlé lance cette année des eaux aromatisées à marque Pure Life. En Europe, où les ventes ont reculé de 8,4% l’an passé, le n°1 des eaux minérales souhaite imposer sa marque Aquarel face au développement des hard, soft discounters, des premiers prix et des MDD. Son objectif : faire d’Aquarel la marque la plus importante en Europe d’ici 2010. En Espagne, en Hongrie, en Pologne et en Allemagne, le prix de la marque a été baissé de 20 à 40% dans ce but. En France, où l’eau est positionnée au bon prix selon Nestlé (moins de 2 euros le pack de 6 bouteilles d’1,5 l), des efforts de communication vont être engagés.

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