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Pêche : le soutien des poissonniers bretons

Les détaillants de la région se sont engagés dans une charte à « acheter breton ».

Quelle que soit l’origine d’une crise dans l’univers de la pêche française -en 1993-1994 les produits d’importation, aujourd’hui un gasoil trop cher-, certains maillons de la filière se voient systématiquement reprocher de capter trop de marge à leur seul profit. Habituellement en première ligne, les poissonniers se défendent avec ardeur. Pierre Labbé, président de la Fédération bretonne des poissonniers qui compte 145 adhérents parmi les 350 poissonneries de Bretagne rappelle pour mémoire « que le résultat après de nos adhérents se situe entre 1,5 et 1,8 % du chiffre d’affaires ». Les poissonniers, pas mieux lotis que les pêcheurs ont même vu leur chiffre d’affaires baisser « de 18 à 25 % depuis le début de l’année, poursuit Pierre Labbé. A force d’évoquer un poisson trop cher, les clients ne se déplacent plus ».

Les mareyeurs ? Ils ne seraient pas à meilleure fête, poursuit le président de la fédération bretonne. En fait, il vise plutôt la grande distribution. « La pêche française est absorbée à 70 % par les poissonneries traditionnelles, le reste allant en grande distribution » où les produits d’import sont plus importants. C’est depuis plusieurs mois que les poissonniers ont pris conscience que « la filière pêche était en danger » et que la disparition progressive des producteurs pouvait leur être extrêmement préjudiciable. Sans le poisson pêché « depuis moins de 36 heures » et vendu entier, leur étal ne présenterait aux consommateurs que des filets.

Mieux identifier

Les poissonniers bretons ont donc mis sur pied en février une charte intitulée « Artisans poissonniers de Bretagne ». Parmi les points à respecter, l’obligation d’acheter 80 % des poissons et 70 % des coquillages sous les criées bretonnes. Un engagement qui marque la volonté des poissonniers bretons « de travailler avec les producteurs locaux », ajoute Pierre Labbé. Le président du comité régional des pêches de Bretagne, André Le Berre, reconnaît l’importance de l’initiative, mais estime qu’il faut aller plus loin, notamment en matière d’étiquetage.

En effet, de Gibraltar au nord Ecosse, l’origine réglementaire est : Atlantique du Nord-Est. Identifier la pêche bretonne serait un plus, même si une partie des volumes débarqués en Bretagne viennent du sud Irlande et de l’ouest Ecosse. André Le Berre suggère une piste : « pêchés par des bateaux bretons ».

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