PDR a investi 2,5 M EUR dans une usine
Créée le 1 er janvier 2004 par la reprise d’un fonds de commerce, la société Pâtes de Reims vient d’inaugurer une usine à Saint-Dizier, en Haute-Marne, d’une surface de 2 700 mètres carrés. Spécialisée dans les pâtes fraîches (tagliatelles, spaghettis, raviolis, tortellinis…), la société a ainsi investi 2,5 millions d’euros sur trois ans dans cet outil pour y transférer son atelier artisanal et répondre ainsi à la demande du marché en marques de distributeur et en Premiers Prix. «Le marché des pâtes fraîches est relativement porteur, même si la conjoncture est difficile. Ce type de produit de base à un coût économique relativement abordable reste apprécié des consommateurs. Avec cette usine, nous entrons dans une nouvelle phase de développement et nous nous donnons les moyens industriels de répondre à cette demande», explique Alain Desrues, p-dg de PDR. Souhaitant passer du stade artisanal au stade industriel, la société se dote ainsi d’une usine capable de produire 4 000 tonnes de pâtes « simples ou farcies » par an. À la fin de l’année 2009, PDR va installer une nouvelle ligne de production de gnocchis pour compléter sa gamme existante. Outre le process du laminage, l’usine est dotée d’un process de fabrication par extrusion «permettant d’obtenir des pâtes fraîches courtes». PDR précise que cela lui permettra de s’ouvrir les portes de nouveaux marchés. La demande de certification IFS est, par ailleurs, engagée.
2000 tonnes en 2009
Pour ce projet, l’entreprise a bénéficié des conseils de la CADev (Agence régionale de développement économique Champagne-Ardenne-Développement) et de Haute-Marne Expansion. Elle a également reçu un soutien financier dans le cadre du programme Feder et de la part du Conseil Régional au titre de la création d’entreprise et du fonds de développement des entreprises. Pour la première année de mise en service, PDR prévoit une commercialisation de 2 000 tonnes de pâtes, pour un chiffre d’affaires de « quelques millions d’euros ».
Mais « rien n’est gagné d’avance », souligne Alain Desrues. « Il reste à faire nos preuves auprès de nos clients distributeurs ». PDR prévoit l’embauche d’une trentaine de personnes en trois ans. La société détient également sa propre marque «La Champenoise» qu’elle continuera de commercialiser localement et une licence « Mas d’Auge » depuis deux ans. Même si ce n’est pas une « priorité immédiate », la société pourrait s’intéresser à l’export, notamment « vers des marchés captifs comme l’Allemagne et la Belgique ».