Pays de Loire : la bio en quête de second souffle
En agriculture biologique, toutes les productions ont progressé en Pays de Loire en 4 ans (2005, derniers chiffres recensés par l’Agence Bio). Les surfaces de légumes ont été multipliées par 2 pour atteindre 653 ha. Il en est de même pour les troupeaux laitiers et allaitants qui comptabilisaient 14 000 vaches laitières et près de 12 000 vaches allaitantes en 2005. Le cheptel ovin a lui aussi fait un bond de 31 % avec près de 6 000 brebis.
En volaille, avec 185 000 têtes, les poules pondeuses ont progressé de 38 %. Seuls deux secteurs n’ont pas profité du développement de cette agriculture. Les poulets de chair ont régressé de 34 % en raison de l’obligation d’avoir une autonomie alimentaire d’au moins 10 % d’après le règlement européen des productions animales biologiques français. Et le nombre de chèvres en bio n’a évolué que de 4 % contrairement à « l’envolée en production conventionnelle » selon le rapport de l’Observatoire régional de l’Agriculture biologique.
Comment consolider ?
Dans la région, la Loire Atlantique fait figure de pionnière dans cette agriculture avec un tiers des surfaces. Ce département se hisse au premier rang pour les légumes, à parité avec le Maine-et-Loire avec 27 % des surfaces. Il pointe en premier également pour l’importance de son troupeau laitier qui représente la moitié du cheptel de la région, la Mayenne étant le département leader en conventionnel. C’est également en Loire-Atlantique que le nombre de chèvres est le plus important. Et c’est encore dans ce département où les surfaces en conversion sont les plus nombreuses. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Même avec ces fortes progressions, l’agriculture biologique représente une faible part de l’agriculture régionale. Le troupeau bovin ne dépasse pas 3 % des effectifs totaux. Les plantes aromatiques réalisent le meilleur score avec près de 16 % des surfaces, les protéagineux 10 % et les légumes 6 %.
Pour satisfaire une demande plus pressante de la part des consommateurs notamment de l’agglomération nantaise et nazairienne, les Pays de Loire investissent et soutiennent cette filière. Le conseil régional et le conseil général de Loire-Atlantique vont financer un poste d’animateur technique en légumes dont la zone d’action privilégiée sera la Loire Atlantique, les autres départements étant mieux pourvus. Il s’agit aussi pour cette instance départementale de développer la bio en RHD. La Cab (coordination en agriculture biologique) des Pays de Loire va aussi embaucher un animateur qui puisse faire l’interface entre les producteurs en grandes cultures et en productions animales et les transformateurs afin de construire et de consolider les filières régionales.