« Pas de muraille de Chine entre agricole et non-agricole ! »
« Il n’y a pas de muraille de Chine entre le monde agricole et le monde agroalimentaire, entre les utilisations alimentaires et non alimentaires », a expliqué Bernard Mary lors de la deuxième assemblée générale du pôle IAR. Une mise au point pour réaffirmer une nouvelle fois « qu’il n’est pas question de changer la donne sur la mission première de l’agriculture : contribuer à la nourrir les hommes. Quant aux compléments de production, il convient de regarder à leur meilleure valorisation ». Le représentant du Crédit Agricole a ménagé à Laon d’éventuelles susceptibilités, tout en réaffirmant que « le pôle IAR avait pour vocation de transformer de la matière végétale ». « Les agriculteurs ont une position centrale. Ce sont les producteurs de la ressource, mais il convient de partager les stratégies avec eux », a souligné Bernard Mary, qui fixe la sensibilisation du monde agricole à la mobilisation de cette ressource parmi les priorités essentielles de son action. Ghislain Gosse, patron de l’INRA à Estrées-Mons (80), a expliqué à Laon la finalité de ses travaux : « rechercher la performance à l’unité de surface acceptable par tous les acteurs et compatible avec les process industriels ». Le 12 mai dernier, les responsables du pôle IAR ont annoncé qu’ils étaient en train de finaliser un important programme d’études dans le domaine des bioénergies, notamment sur la mise en œuvre des techniques industrielles pour les zones d’élevage pour la production d’énergies à partir de produits ou de co-produits issus de matières animales par des techniques comme la gazéification.