Oxalliance vise plus de valeur ajoutée
Créée il y a un an, Oxalliance, union de La Toulousaine de Céréales, dont le siège est à Toulouse, et de Audecoop, implantée à Bram (Aude), propose aujourd’hui à ses adhérents de nouveaux débouchés pour leurs productions. « Nous sommes partis des actions qui avaient déjà démarré dans chacune des coopératives de base, explique Jean-François Renoux, président d’Oxalliance. Notre objectif est de créer une dynamique régionale à long terme, autour de nos filières, et que nos adhérents en perçoivent les bénéfices. »
La première année d’Oxalliance a surtout été consacrée à une harmonisation des deux structures, en terme de profils de poste, de techniques informatiques et de gestion, ce qui permet aujourd’hui à l’union de faire des économies d’échelle. Quatre pôles différenciés, confiés chacun à un spécialiste, ont été créés pour gérer les grandes cultures, la vigne, les productions animales et les cultures spécialisées (semences, légumes…). Les dossiers de diversification portent aussi bien sur les filières alimentaires que non-alimentaires. Dans le premier secteur, c’est sur du blé dur que se portent les efforts, avec le développement de l’allotement de blés spécifiques, adaptés aux marchés des pâtes fraîches et des pâtes fourrées. « Nous avons des contrats en vue avec de gros industriels mondiaux, ouverts à payer ces blés un peu plus chers, indique Guillaume Duboin, directeur général d’Oxalliance. Nous avons d’importantes perspectives de progression à trois ans. »
L’autre piste blé dur s’inscrit dans le cadre du pôle agroalimentaire Qualimed, de Montpellier. Des recherches sont actuellement en cours pour la création de nouveaux produits associant blé dur et légumineuses, aliments plus équilibrés car moins riches en sucre que les pâtes traditionnelles. Pour Oxalliance cette production pourrait à la fois permettre d’écouler du blé, mais aussi des pois chiches, une culture débutée il y a six ans qui représentait 300 ha en 2006 (pois chiches semence et consommation).
Non-alimentaire
Dans les domaines non-alimentaires, Oxalliance travaille, avec le laboratoire de chimie agro-industrielle de Toulouse, au développement de biolubrifiants, de produits phytosanitaires, de biomatériaux et, avec la Cofogar (Coopérative des propriétaires forestiers du bassin de la Garonne), à celui de biocombustibles. Une ancienne usine d’aliments pour animaux est ainsi devenue outil pilote pour la valorisation des déchets de silos. Dans le cadre de l’union Sudépis (dont font partie La Toulousaine de Céréales et Audecoop, avec six autres coopératives), ce sont 5 000 t de déchets qui pourront être valorisées en biocombustibles chaque année.
« En 2007, nos surfaces destinées au non-alimentaire représentent presque 15 % de nos surfaces totales, conclut Régis Serres, président délégué d’Oxalliance. Elles devraient atteindre 20 à 25 % d’ici 5 ans, avec l’objectif qu’elles génèrent 30 à 35 % du business économique. »