Outre-mer : les IAA prêtes sous conditions à produire moins sucré
Les industries alimentaires ont déclaré vendredi être disposées à faire des produits moins sucrés pour l’outre-mer, et notamment des yaourts, à la condition que cette obligation s’applique à tous les produits importés dans les Antilles. « Nous voulons bien travailler sur des produits moins sucrés mais il faut qu’ils correspondent à la demande des consommateurs et aussi il faut que la législation s’applique aux produits étrangers », a déclaré, Jean-René Buisson, président de l’Ania. Une proposition de loi socialiste interdisant, à compter du 1er janvier 2013, la vente outre-mer de produits alimentaires plus sucrés que ceux de marque similaire en métropole va être débattue le 6 octobre à l’Assemblée. « C’est un vrai problème de faire des produits équivalents à ceux de métropole », a expliqué M. Buisson, en référence à la « très grande influence de l’alimentation nord américaine » dans cette région. Il y aussi, selon lui, des raisons techniques. Faute d’une filière laitière outre-mer et donc de lait frais sur place, les yaourts sont fabriqués à partir de poudre de lait. Et c’est le lactose contenu dans la poudre de lait qui « sucre naturellement » les yaourts.