Oui à l’Europe... des cantines
Les états membres de l’Union européenne pourraient transposer autre chose que des directives. Ce ne sont pas les pistes qui manquent dans l’ouvrage « L’alimentation à l’école - Le choix de la santé » « L’alimentation à l’école - Faire le choix de la santé ». Éditions du Conseil de l’Europe, http://book.coe.int/FR, publié ce mois-ci. Reprenant les différentes interventions du forum du même nom organisé fin 2003, l’ouvrage a de quoi intéresser les gestionnaires de cantines scolaires qui peuvent tirer parti des différentes expériences exposées. Qu’il s’agisse de la mise en place d’un « club du petit-déjeuner » dans certaines écoles à l’étranger pour permettre aux enfants d’aborder la journée du bon pied, ou bien de la modification des en-cas proposés par les distributeurs, les initiatives existent.
En Écosse, ou l’on enregistre un des plus forts taux de maladies cardiaques d’Europe occidentale, des élèves ont décidé de réaliser des questionnaires et des sondages en direction de leurs camarades, pour évaluer la perception des aliments sains. Le constat a été que la plupart des sondés se sont révélés tout à fait conscients de la nécessité d’avoir un régime équilibré, et ont déclaré qu’ils choisiraient des aliments plus sains si on leur en proposait. L’initiative, venue de la base de la pyramide, pourrait pourquoi pas trouver un écho en France, ou le matraquage sur le thème de l’obésité réveille les consciences.
Aux Pays-Bas, les trente grandes villes du pays ont inclus dans leur politique urbaine 2005-2009 un paragraphe sur la santé qui fait des écoles le fer de lance en la matière.
Parmi les expériences présentées dans le livre. La France, évoquée au travers des interventions du ministère de la Santé et du PNNS, a également sa place. Au-delà du sentiment de redites pour certains, l’éclairage horizontal de la thématique de la nutrition met en lumière l’importance de certains aspects comme le rôle des enseignants et des prestataires de services, qui se sont révélés primordiaux dans la conduite des différents programmes. Le rapporteur (et rédacteur) de l’ouvrage évoque sans ambiguïté la nécessité d’agir, et de ne plus se contenter d’observer. « Il faut arrêter de parler d’éducation à la nutrition pour se tourner résolument vers la promotion d’une alimentation saine».