OriGIn en Chine à la veille de l'OMC
La Chine rentre dans le giron des indications géographiques (IG) avec des cahiers des charges conformes au règlement mis en place par les autorités de la République Populaire. La définition, proche de celle du règlement 2081 pour les IGP, émane de l'AQSIQ (Administration of Quality, Supervision, Inspection and Quarantin), organisme d'État. La différence malgré tout, par rapport à notre système, ce sont les sections locales de l'AQSIQ qui décident du choix de l'IG et non les professionnels. Près de 500 IG chinoises seraient reconnues. OriGIn a profité de cette montée en puissance pour tenir son AG à Hanghzou les 14, 15 et 16 novembre derniers, nouer des relations avec les autorités chinoises et rencontrer les groupements de producteurs. « Vingt-sept pays étaient présents, se réjouit David Thual, secrétaire général d'OriGIn. Parmi eux, de nouveaux groupements de producteurs ont adhéré. Cela a été aussi l'occasion de mettre en place de nouveaux partenariats entre IG. Les partenariats entre IG européennes et IG des pays tiers sont faits pour aider sur un plan technique tant au niveau des cahiers des charges, que sur la protection. » L'association a également signé un projet d'accord avec l'institut qui va représenter les IG chinoises. « Les produits chinois ont besoin d'assurer leur protection et leur promotion à l'extérieur du pays, poursuit David Thual. C'est aussi notre rôle de les y aider ». Parmi les IG chinoises, certaines sont très anciennes et très renommées. « Le thé de Longjing et l'alcool jaune de Shaoxing sont parmi les plus réputées, révèle Anne Richard, directeur du Cnaol et secrétaire générale adjointe de l'Association. Ce thé existe depuis 1 200 ans et peut atteindre des prix exceptionnels. Naturellement, Compte tenu de cette renommée, le thé Longjing a été, pendant de longues années, usurpé dans de nombreuses provinces. Sa protection est aujourd'hui assurée ».
Motion commune signée
OriGIn tenait cette assemblée en Chine pour une autre raison. Donner un signal fort aux autorités chinoises, et être présent dans le pays à la veille de l'OMC à Hong-Kong. Ceci a permis aux membres d'OriGIn de signer une motion concernant l'ouverture d'un registre multilatéral de protection des IG et l'extension à la protection aux produits autres que le vin. « Je suis plutôt optimisme, conclut David Thual. Les propositions d'accord sur l'Agriculture, présentées par la Commission européenne, tiennent compte de la reconnaissance et de la protection des IG. Nous espérons que ce point sera discuté ».