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Onic : ne plus rater une affaire à l'exportation

Le comité de l'office souhaite que la Commission continue à encourager l'exportation des céréales durant l'hiver.

Le ton était plutôt à l'optimisme dans les commentaires du président et du directeur général de l'Onic à la sortie du 1er Comité permanent de l'office de l'année, mardi. Comme nous l'avons brièvement indiqué dans notre édition d'hier, l'Onic n'a pas apporté de changements notables à ses bilans prévisionnels de décembre en confirmant notamment son objectif d'exportation de blé tendre vers les pays tiers. Pour ce faire, le Comité permanent se fonde sur les signes de bonne volonté manifestés par Bruxelles ces dernières semaines en ce qui concerne le volume de certificats attribués en décembre et qui en porte le total pour l'UE depuis le début de la campagne à 6 Mt contre 5,2 l'an dernier à la même époque.

Dans ce chiffre, le marché libre représente 4,6 Mt, le reste étant constitué d'adjudications à partir de stocks d'intervention et de certificats de droit commun. Par ailleurs la Commission fait des efforts pour ajuster les restitutions aux fluctuations des rapports euro/dollar, même si les opérateurs souhaiteraient un peu mieux que 8,40 euros pour contrer des concurrents redoutables, tels les Russes. L'Onic souhaite donc que la Commission « maintienne le cap » et ne laisse passer aucune occasion d'exporter durant cet hiver, alors que les blés russes et ukrainiens auront probablement du mal à circuler par les grands froids.

Ces bonnes perspectives sont néanmoins contrariées actuellement par le manque de réalisations. Les dernières statistiques d'exportations (au 1er novembre) font en effet apparaître un retard des sorties de blé tendre vers les pays tiers de près de 50 % par rapport à l'an dernier, avec 1,26 Mt. S'agissant de l'orge, les bilans sont reconduits. L'Onic souligne que depuis le début de la campagne, le volume des certificats attribués à l'orge a atteint 2 Mt dont 1,1 à partir des stocks d'intervention.

Maïs : le stock progresse de 31%

La principale modification de bilan concerne le maïs dont la collecte a été remontée de 250 000 t, à 11,95 Mt. Comme les estimations d'utilisations n'ont pas été notablement modifiées, cette augmentation de collecte se répercute sur le stock final qui atteindrait 2,85 Mt, soit 31% de plus que la précédente campagne et le report le plus élevé depuis 2001 malgré une modeste récolte. Reste à savoir si ce stock sera pesant ou utile compte tenu des incertitudes qui pèsent sur la prochaine récolte déjà menacée de restriction d'eau pour cause de sécheresse.

Le maïs pose surtout un problème au niveau communautaire. Comme nous l'écrivions mardi (À la loupe) C'est lui qui domine l'intervention par des offres hongroises pléthoriques, conséquences d'une production incontrôlée. Entre les nouvelles offres et le reliquat des stocks de la dernière campagne, les volumes de maïs à l'intervention dans l'UE doivent se situer à 5 Mt. Et ce n'est pas la cadence actuelle de remise sur le marché communautaire de stocks d'intervention ou de reventes à l'Espagne qui va en permettre le déblaiement.

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