OMC : un accord avant fin juillet ?
Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, va tenter de conclure les négociations sur la libéralisation des échanges mondiaux en convoquant le 21 juillet à Genève les ministres d'une trentaine de puissances commerciales. Intervenant mercredi, devant les présidents des chambres d'agricultures réunis à Paris, Michel Barnier a ainsi résumé le contexte : «On observe une sorte de précipitation. L'administration américaine sur le départ voudrait conclure, Lamy aussi et avant le renouvellement de la Commission Mandelson veut arriver à un résultat».Avant d'ajouter qu'il «ne le sentait pas».
«Je sais que cela présente des risques, mais je pense qu'il y a plus de 50% de chances de parvenir à un accord», avait pour sa part estimé Pascal Lamy, un peu plus tôt cette semaine devant les ambassadeurs des pays concernés.
La France qui accèdera dans quelques jours à la présidence de l'Union européenne estime que les conditions ne sont pas réunies pour un accord global. «Nicolas Sarkozy a été très clair là-dessus vendredi à Bruxelles, a précisé Michel Barnier. Pour nous le calendrier est moins important que le fond. Et ce n'est pas quand il y a un crise alimentaire que nous allons baisser quasiment de 20% la production européenne. Ceux qui auraient le plus à perdre d'un accord à l'OMC sont les pays d'Afrique». Réunis mardi à Luxembourg, 20 ministres européens de l'agriculture sur 27 auraient suivi la position française sur le sujet.
«La machine roule car c'est le dernier carat pour obtenir un accord», a conclu Michel Barnier devant la 2 e session annuelle de l’APCA estimant toutefois qu'il trouvait «un peu court qu'on discute seulement de ces questions agricoles à l'OMC» et pas dans d'autres instances comme la FAO, la Banque mondiale ou encore le FMI.