OGM : la pression monte
Les anti-OGM, qui se sont mobilisés le week-end dernier, continuent à inviter les nouveaux exécutifs régionaux à interdire les cultures de plantes génétiquement modifiées. Une pression d’ores et déjà payante, puisque cette mesure – juridiquement sans effet, mais symboliquement forte – a déjà été prise en Bourgogne, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes au cours des dernières semaines. Après le conseil régional de Poitou-Charentes, celui de Rhône-Alpes s’opposait à son tour fin avril « à toute mise en place sur son territoire de cultures d’OGM en plein champ, qu’elles soient destinées à la production ou à l’expérimentation». La Bourgogne a pris une décision similaire, et dans plusieurs autres régions, dont PACA, une telle initiative a été promise.
La pression politique s’accentue alors que le gouvernement entend décider avant la fin mai, d’autoriser ou non la mise en place cette année de nouveaux essais de cultures OGM. Le ministre de l’Écologie, Serge Lepeltier, a ainsi déclaré jeudi que la France élaborerait une procédure nationale pour assurer la coexistence des cultures OGM et non-OGM si la question n’était pas réglée au niveau européen. Il annonce également la possibilité pour le public de s’exprimer jusqu’au 24 mai sur les huit nouveaux programmes de recherche sur les OGM déposés cette année en France sur la boîte aux lettres électronique BRAB.SDRRCC.DGALgriculture.gouv.fr. à l’issue de cette consultation, Hervé Gaymard annoncera les décisions relatives aux nouveaux programmes de recherche 2004. Elles figureront sur le site interministériel : http://www.ogm.gouv.fr