Œufs : l’interprofession met en garde contre trop d’optimisme
L’interprofession de l’œuf (CNPO), qui tenait jeudi à St Brieuc, sous la présidence de Francis Damay, sa journée d’information, a incité la filière à ne pas se laisser aller à un optimisme excessif devant la bonne activité commerciale actuelle et la tenue des prix. Cette situation est à mettre au crédit d’une offre très mesurée, conséquence de la diminution de la production française, mais surtout de la faible présence, pour quelques mois encore, de la production allemande, retenue par la mise en place des nouvelles normes du parc pondeuses applicables à partir de 2012 et qu’elle a anticipée. Cette production risque de revenir sur le marché européen dès le printemps prochain avec les effets de pression prévisibles sur les prix. La conjoncture favorable que connait le marché de l’œuf est aussi à mettre au crédit de l’augmentation de la consommation. Si le CNPO se réjouit de cet état du marché, il ne cache cependant pas les risques d’augmentation des coûts de production consécutifs à la mise aux normes des élevages auxquels il restera 600 M € à investir d’ici à 2012. Quant au prix de l’aliment, s’il a été jusqu’ici contenu par les cours des céréales, il est sous la menace d’une hausse du prix du soja, devant la difficulté qu’éprouvent les FAB à trouver des chargements exempts de toute trace d’OGM.