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Œufs BrittEgg : huit producteurs s’unissent

Les huit fondateurs finistériens de la société commerciale regroupent une part de leurs productions.

« Depuis septembre, chaque semaine apporte de nouveaux clients », se félicite Michel Autret, l’un des huit producteurs d’œufs finistériens qui ont fondé en avril dernier la société commerciale BrittEgg, divisée en autant de parts sociales et dont le siège est à Saint-Martin-des-Champs. La secrétaire commerciale prospecte de Morlaix, reçoit les commandes et interroge les producteurs qui sont tous engagés à consacrer une partie de leur production à la commercialisation commune. Ceux-ci sont « unis par une politique commune d’indépendance», clame la plaquette de BrittEgg éditée en août. Ils « n’appartiennent à aucun groupe intégrateur », sont « sûrs de leurs choix techniques » et convaincus qu’on ne travaille jamais mieux que chez soi.

Chacun a ses propres clients

Détenteurs d’un cheptel global de 800 000 poules pondeuses, ces entrepreneurs commercialisent des œufs standards calibrés où s’inscrivent les références de l’éleveur et du bâtiment d’élevage. Tous conditionnent et trois d’entre eux ont des casseries et fabriquent des ovoproduits. Chacun a ses propres clients lui achetant environ la moitié de sa production. Il apporte l’autre moitié aux groupes régionaux et désormais, l’autre partie à BrittEgg. « Le but est de vendre 10 à 20 % de la production par ce biais », informe Michel Autret.

Les clients qui se manifestent clairement depuis début septembre sont des grossistes. D’autres clients assurés sont les fermes de pontes en besoin de complément. Une prospection qui démarre auprès des grandes et moyenne surface.

Le circuit court est le credo des Huit. La plupart élèvent eux-mêmes leurs poulettes ; quatre fabriquent eux-mêmes leur aliment, et d’autres devraient suivre. « Nous économisons surtout sur les coûts de transport, explique Michel Autret. Les céréales sont achetées aux alentours, les différentes catégories de soja auprès des gros importateurs. Sur ce dernier marché, très fluctuant, nous prenons positions sur les 6 à 12 mois à venir, et même à 18 mois parfois. Le risque est là», confie Michel Autret qui préside la coopérative d’approvisionnement du groupe, la Calib, fondée en 2001. Mais surtout, les éleveurs s’estiment ainsi « sûrs de ce que leurs poules vont manger » et plus à même de répondre à des cahiers des charges précis. Pour sa part, Michel Autret produit des œufs riches en Omega 3 dans le circuit Bleu Blanc Cœur.

BrittEgg envisage d’élargir sa gamme d’œufs de poules élevée en plein air. D’autres éleveurs en proposent. La décision se prendra à l’unanimité.

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