Œuf : le CNPO se mobilise pour redresser le marché
Réunis le 17 juillet à Paris, les opérateurs liés à la production et à la commercialisation des œufs ont « indiqué leur volonté d’amplifier les mesures de réduction de la production », indique le comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO) dans un communiqué. Parmi ces mesures : des vides techniques allongés à 6 semaines minimum jusqu’à la fin de l’année, des abattages anticipés de poules pondeuses avec l’objectif de réduire rapidement le niveau du cheptel en place de 5 %. « On a aussi rappelé les professionnels au respect strict des densités en élevage et demandé aux éleveurs d’être prudents sur leurs investissements en matière de création ou d’extension d’élevages », souligne Philippe Juven, président du CNPO. Il espère que ces mesures auront un effet dès septembre. « La production et la filière oeufs française traversent une crise sans précédent », souligne le CNPO estimant que « le potentiel de production français en place est supérieur aux besoins de marchés de plus de 5 % ». Au niveau européen, la situation serait assez similaire. Face à la chute des cours (-35 à -42% selon les débouchés depuis janvier), des dénonciations de contrats entre certaines entreprises de l’aval et des OP, mais aussi des OP et leurs producteurs se multiplient. Des pratiques que « le CNPO dénonce avec la plus grande vigueur ». Une cellule de crise a été mise en place, elle suivra l’avancée des mesures.