Œuf : la cotation en question
Le CNPO, Comité National pour la Promotion de l’Oeuf, tient son assemblée générale aujourd’hui mardi, dans un contexte économique fort différent de l’an dernier. Fin 2003, les cours des œufs flambaient, conséquence de l’épidémie d’influenza aviaire aux Pays-Bas et de la canicule. Les cours dépassaient alors les 8 euros, ils se sont dégradés devant une reprise précipitée de la production. Aujourd’hui, la Tendance Nationale Officieuse (TNO) établie par notre journal révèle une valeur moyenne de l’ordre de 4,30 euros, un niveau inférieur au coût de production.
Comme à chaque fois que le marché est en crise la TNO, qui sert de référence à l’établissement de nombreux contrats, est contestée et soupçonnée de manipulations qui en feraient un instrument spéculatif au service de quelques opérateurs. La démarche proposée depuis plusieurs années par « Les Marchés » pour garantir l’objectivité de cette cotation, la seule représentative du secteur, consiste en un arbitrage officiel, par les services du ministère de l’Agriculture, des cours communiqués au journal par ses correspondants. Les précédentes tentatives n’ont jamais abouti. Cette année, les partenaires concernés, dont le CNPO, ont progressé sur la procédure, ce que constatera l’assemblée générale du CNPO. Il reste que nombre des informateurs potentiels proposés par le Comité hésitent à assumer ce rôle. Le CNPO parviendra-t-il à les convaincre avant que le marché retrouve une prospérité qui fera oublier les problèmes de cotations… jusqu’à la prochaine crise ?