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Nutrition : graisses saturées et sodium en ligne de mire

Un petit nombre de nutriments (graisses saturées, sodium, sucre pour les boissons et confiseries) devrait être pris en compte dans les profils nutritionnels, conseille l’agence européenne de sécurité des aliments.

A compter de 2011, les denrées alimentaires ne satisfaisant pas aux profils nutritionnels ne pourront plus porter d’allégations nutritionnelles et de santé. Ces profils doivent être adoptés en janvier 2009 par la Commission européenne. Mardi, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu un avis scientifique très attendu sur le sujet. « Le premier critère scientifique à prendre en considération pour établir des profils nutritionnels est le potentiel d’une denrée alimentaire à déséquilibrer de manière indésirable le régime alimentaire global », estime le groupe d’experts dans ses conclusions. L’EFSA recommande que le choix des nutriments à inclure dans les profils nutritionnels soit guidé « par leur importance en matière de santé publique pour les populations de l’UE ». Ces nutriments, dont le nombre devra être limité pour éviter que les profils nutritionnels soient trop complexes, incluent : les graisses saturées, le sodium, les fibres alimentaires (pour les produits à base de céréales) et les graisses insaturées.

Base de données européennes

L’EFSA n’implique pas d’emblée les acides gras trans, en raison de la « chute considérable de leur consommation au sein de l’UE ». La teneur totale en sucres pourrait intégrer les profils nutritionnels des boissons et des confiseries. En fonction du modèle adopté, la densité énergétique, les lipides totaux ou les vitamines et minéraux pourraient aussi être pris en considération.

Un même modèle de profil nutritionnel serait appliqué à tous les produits alimentaires à l’exception de groupes de denrées jouant un rôle important dans l’alimentation d’une partie des Européens, selon les habitudes de consommation Sont concernées les huiles végétales, les matières grasses tartinables, les produits laitiers, les céréales et les produits à base de céréales, les fruits et les légumes et les produits à base de fruits et légumes, la viande et les produits à base de viande, le poisson et les produits à base de poisson, ainsi que les boissons non alcoolisées.. Ces familles de produits se verraient attribuer des profils spécifiques. Pour les fruits et légumes transformés, les allégations seraient conditionnées aux taux de vitamines et à la présence de sucre et de sel ajoutés. Les graisses saturées pourraient être le seul critère pris en compte pour le lait entier, les fromages, les huiles végétales et les matières grasses tartinables. Pour les produits type charcuterie, l’EFSA évoque les graisses saturées et le sel ajouté. Seuls les fruits et légumes frais ou très peu transformés pourraient être totalement dispensés des profils nutritionnels pour communiquer des allégations.

Pour établir les profils nutritionnels, l’EFSA est en train d’établir, en collaboration avec les Etats membres et l’industrie alimentaire, une base de données concernant la composition des aliments. Cette base compte déjà 500 denrées alimentaires et contient des informations sur la teneur en 35 macro- et micronutriments. Cette base permettra de tester la pertinence des modèles de profil nutritionnel.

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