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Nutriose® : le sésame aux allégations signé Roquette

Le leader français des produits amylacés propose aux IAA un ingrédient leur permettant de répondre aux préoccupations nutritionnelles tout en respectant la nouvelle réglementation.

Le règlement CE n°1924-2006, en vigueur depuis le 1 er juillet 2007, et la prochaine entrée en jeu des profils nutritionnels marquent un sérieux coup d’arrêt à l’utilisation massive des allégations nutritionnelles et santé. « Ce texte a sifflé la fin de la récréation », résume l’avocat Antoine de Brosses, du cabinet Simmons & Simmons, qui souligne toutefois aux industriels des « marges possibles d’innovation ». Face au «délit de sale profil», instauré par l’avis de l’EFSA du 31 janvier 2008, l’homme de droit propose comme solution « d’optimiser les formulations avec des ingrédients permettant de ne pas avoir un mauvais profil nutritionnel, sans perdre les qualités sensorielles, technologiques etc... de l’ingrédient remplacé ». Un conseil divulgué hier à l’occasion d’une conférence-dégustation, organisée par le spécialiste des amidons et dérivés Roquette, à Paris. Justement, le discret groupe familial propose depuis 2004 un véritable sésame aux allégations nutritionnelles : le Nutriose®.

Fibre soluble issue de l’amidon de blé ou de maïs, cet ingrédient peut être utilisé en substitution des sucres simples, tout en enrichissant les aliments en fibres, permettant ainsi d’inscrire sur les emballages des allégations « source de fibres », « riche en fibres » ou « enrichi en fibres ». Fin 2008, près de 1 000 produits disponibles en GMS devraient contenir du Nutriose®, contre un peu plus de 500 en 2006 et 200 en 2005. C’est le cas notamment de la barre aux céréales Aptonia de Décathlon, le nouveau ketchup de Rybak ou le thé instantané Rilassi vendu sur le marché chinois.

« L’effet de satiété » autorisé en 2010

« Le Nutriose® est très utilisé dans l’industrie des boissons (intéressant quand on ne veut pas avoir l’aspect pulpeux des fruits), la confiserie (pour supprimer du sucre), la panification (pain, biscuits) et les produits laitiers », souligne Catherine Le Bihan, chef de produit Roquette Frères. Et le produit est voué à un bel avenir si l’on en croit l’importance des industriels (Nestlé, Yoplait, Banette...) venus suivre la conférence. Un argument de taille avancé par Roquette pourrait décider les plus hésitants d’entre eux. D’ici 2009 à 2010, l’ingrédient pourrait donner droit à l’apposition de nouvelles allégations sur l’effet de satiété et l’énergie différée. Roquette travaille actuellement sur le dossier.

Entreprise 100 % familiale, le nordiste Roquette emploie près de 6 000 personnes dans le monde et réalise un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, dont les deux-tiers en Europe et le reste principalement en Amérique du Nord et en Asie. A partir de l’amidon extrait du blé, maïs, pomme de terre et plus récemment du pois, l’industriel élabore plus de 650 produits destinés aux IAA (50 % des débouchés) mais aussi aux industries du papier, des bio-industries et de la pharmacie.

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