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Nouvelles perspectives pour Bravo l'Auvergne


> Pierre Philis, président de l'association Bravo l'Auvergne et Jean-Luc Bayrand, président de la FCD Auvergne.
En dix ans, grâce à son lien étroit avec les distributeurs, la marque Bravo l'Auvergne s'est fait un nom en région. Elle affiche désormais d'autres ambitions. Témoignages.

Créée en 2004, à l'initiative du conseil régional, la marque Bravo l'Auvergne a la particularité de regrouper producteurs et distributeurs. D'emblée, l'Union régionale des industries agroalimentaires et la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) Auvergne se sont associées dans cette démarche. « La spécificité de notre marque, c'est justement ce lien avec la grande distribution », explique Philippe de Francesco, directeur de l'association. Il précise que les deux parties ont travaillé de concert sur le cahier des charges et que ce rapprochement a conduit à la mise en place d'un audit qualité rigoureux. Cet examen de passage, assuré par Certipaq, s'impose aux candidats à l'entrée dans la marque et, tous les dix-huit mois, ceux qui en disposent sont de nouveau contrôlés. Qualité de fabrication, traçabilité, sécurité sanitaire, autocontrôles constituent quelques bases du cahier des charges.

23 entreprises, 1000 références

Bravo l'Auvergne, c'est aujourd'hui plus de mille références proposées par 23 entreprises qui représentent 850 salariés et 240 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mardi 23 septembre, s'est déroulée la troisième rencontre FCD-Bravo l'Auvergne. Comme l'an dernier, ce rendez-vous a donné lieu à un mini-salon dans un lieu symbolique du tourisme auvergnat, le Puy-de-Dôme. « De telles journées sont l'occasion de renforcer les liens entre producteurs et distributeurs. Le prix devient moins prédominant. On ne peut pas avoir les mêmes relations avec les producteurs locaux. On recherche le bon équilibre, gagnant-gagnant », assure Jean-Luc Bayrand, président de la FCD Auvergne.

UNE MARQUE SÉLECTIVE

Bravo l'Auvergne n'aurait rien à envier à l'International food standard, selon ses initiateurs. Son audit ouvre aussi les portes de n'importe quelle enseigne. « Deux fois, il a fallu arbitrer pour non-conformité, se souvient Pierre Philis. On a retiré l'agrément avec courrier aux distributeurs. On se donne une discipline sinon notre démarche n'a plus de sens. Depuis le début, on a refusé une centaine de demandes. » Une volonté d'excellence qui a son revers… « En raison de ce niveau de sélection élevé, on pêche un peu par le nombre d'adhérents », constate le président de l'association qui ne compte que 23 entreprises. Selon leur taille, l'adhésion coûte entre 500 et 5 000 euros par an sans compter le prix de l'audit.

Ces mini-salons sont l'occasion de mettre en avant des savoir-faire auvergnats parfois innovants à l'image des effeuillés de viande proposés par Convivial ou des vaporisateurs culinaires de MB Arômes. « Nous avons développé une gamme pour supermarchés depuis 2013. L'adhésion à Bravo l'Auvergne nous a permis de rencontrer des gens et d'aller plus vite », résume Gonzague Dumoulin, directeur de vente chez Convivial qui ne s'adressait auparavant qu'à la restauration et aux magasins de surgelés. Le Gaec Mas et Delmas est lui aussi adhérent depuis un an. Bravo l'Auvergne a constitué une bouffée d'oxygène pour ce producteur d'œufs fermiers qui a trouvé là un moyen d'écouler 15 à 20 % de sa production jusque-là insuffisamment valorisée. Pour Guillaume André, commercial grande distribution de la Cave Saint Verny : « Ces salons permettent de planifier des opérations promotionnelles et de rencontrer des gens avec qui l'on ne travaille pas. La marque a permis d'améliorer la notoriété de notre coopérative. »

Bravo l'Auvergne participera au Sial dans quelques jours. Elle a réalisé des opérations en Espagne, en Belgique et en direction des chaînes de restauration. Mais la marque collective aimerait déjà gagner ses galons en France. « Cet objectif n'est pas encore atteint », reconnaît Pierre Philis, président de l'association Bravo l'Auvergne en expliquant que ce concept de pack se heurte au nombre d'interlocuteurs dans un même magasin et aux mouvements de personnels de ces structures.

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