Nouveau projet d’abattoir à Millevaches
Tandis qu’ont été confirmées les fermetures des abattoirs de Guéret en Creuse, puis d’Eymoutiers en Haute-Vienne, les éleveurs du plateau de Millevaches se sont regroupés en une association baptisée « Abattre et valoriser la viande en Limousin ». Avec l’aide du Parc naturel régional (PNR), ils ont rédigé un rapport d’enquête sur les besoins de leur territoire, et l’avenir des circuits courts sur lequel ces derniers sont développés.
Ces circuits, prometteurs sur le fond, manquent de structures dans leurs formes, malgré une excellente image auprès des consommateurs, et la nature d’un produit facile à valoriser. Pointées du doigt, les unités de transformation ou d’abattage désormais inexistantes qui bloquent toute expansion de la vente directe ou la prolifération d’ateliers spécialisés, notamment en veaux de lait. Pour Jérôme Orvain, un des créateurs de « Abattre en Limousin » l’initiative a permis de « rassembler les éleveurs et les institutions sur un projet commun positif pour l’économie de la région ».
Reste à trouver l’argent et le lieu pour réaliser un projet sur la nécessité duquel tout le monde semble d’accord. Le coût a été estimé dans un premier temps entre plus de 770 000 euros et plus d’un million d’euros, avec ou sans subventions. Les utilisateurs de toutes les branches intéressées devront mettre la main à la poche, pour peu qu’un village ou une ville du plateau accepte l’implantation d’une structure souvent controversée. Les futurs usagers auront également à prendre en charge les frais de fonctionnement, de personnel et de taxes, car personne n’imagine, après les deux fiascos mentionnés ci-dessus, une commune acceptant de s’investir sur ses propres fonds.