« Nous voulons faire de Dijon le « Davos » de l’alimentation»
Les Marchés : Quelle est l’ambition de Régal ?
Didier Livio : Nous voulons faire de Dijon, le Davos de l’alimentation. Notre ambition est de réunir aussi bien les membres de la Confédération paysanne, que les groupes de restauration rapide en passant par les autorités alimentaires chinoises ou encore les scientifiques travaillant sur les OGM. Bien entendu cela suppose que l’ensemble des acteurs soit de bonne foi et qu’ils viennent pour discuter et faire avancer les débats. En terme de fréquentation, nous tablons sur 250 000 personnes dès la deuxième année.
Les Marchés : Quels seront les thèmes abordés ?
Didier Livio : Plusieurs manifestations vont se dérouler simultanément et aborderont des thématiques a la fois grand public et professionnelles. La 74e Foire Internationale et Gastronomique aura lieu du 30 octobre au 11 novembre. Cette manifestation populaire rassemblera plus de 500 exposants et plus de 200 000 visiteurs. Pour leur 7e édition, les Rencontres Gourmandes de Lucullus mettront en scène le savoir-faire des professionnels des métiers de bouche. Le Palais des Congrès de Dijon recevra également les 8e Assises Nationales de la restauration collective en gestion directe. La Comadi et l’Agefaforia, organismes collecteurs du 1% dans l’industrie agroalimentaire, organisent Alimia, deux journées internationales sur le thème du « multimédia et compétences dans l’industrie alimentaire. Cet événement réunira plus de 200 professionnels du secteur. Le festival international du cinéma et de la gastronomie aura lieu du 17 au 21 novembre et récompensera un réalisateur de cinéma ayant œuvré pour la promotion de l’art culinaire. Enfin, la première biennale internationale des arts culinaires de Dijon et l’observatoire des professionnels de l’agroalimentaire seront également au rendez-vous.
Les Marchés : Ferez-vous de la réflexion prospective ?
Didier Livio : Parmi les manifestations qui auront lieu en novembre, nous organisons un nouvel événement que nous avons baptisé le World Food Forum. Il a pour vocation de devenir un lieu de médiation et d’expression publique. Il permettra à toutes les parties prenantes de négocier les termes d’un diagnostic et de scénarios de solutions pouvant être mis en œuvre par les états concernés, les grandes entreprises et les institutions internationales. Les thèmes abordés seront l’obésité, les OGM, la sécurité alimentaire et la prévention et principe de précaution. Les groupes de travail qui sont en cours de constitution travailleront durant un an en vase clos et délivreront le fruit de leur réflexion en novembre 2005.