« Nous voulons axer Sefi’Bov sur la finition des animaux »
Les Marchés : Pourquoi créer un salon, alors qu’existent déjà le Space et le Sommet de l’élevage ?
Nicolas Duret : Par rapport au Space, nos éleveurs de la filière viande bovine ne s’y retrouvent pas car ce salon est plus orienté vers la volaille, le porc et l’élevage laitier. Nous sommes vite arrivé à la conclusion qu’il n’y avait pas de solution pour nous sur le Space. Quant au Sommet de l’élevage, il y a un éloignement géographique, et surtout il est trop orienté vers le naissage et le troupeau allaitant. Nous voulons axer Sefi’Bov sur la finition des animaux et sur l’aspect filière de la viande bovine. Nous constatons qu’au niveau de l’abattage, nous sommes en diminution des volumes alors qu’il y a des marchés. La filière marche, c’est dommage de ne pas en profiter. Nos éleveurs pensaient à organiser ce type de salon depuis longtemps, et l’idée s’est concrétisée en septembre dernier.
LM : Quels sont le public et la zone visés ?
N.D. : Le salon a vocation à viser le Grand Ouest, qui est la première région d’élevage et d’abattage de viande bovine en France. Nous visons ainsi le bassin de production et les producteurs (l’interprofession régionale Bovi-Loire, l’Urca, Coop de France Ouest, la Chambre régionale d’agriculture des pays de la Loire et la FRSEA sont à l’initiative du salon).
L’objectif est d’attirer une centaine d’exposants, et un peu plus de 10 000 visiteurs le 28 et 29 juin au Parc des expositions d’Angers. Par le biais de Bovi-loire, nous avons déjà reçu des demandes de la part de délégations étrangères.
LM : Qui seront ces exposants ?
N.D. : L’idée, c’est que les visiteurs trouvent tous les partenaires dont ils ont besoin, de l’amont (fournisseurs de matériel, d’aliments, de produits de santé, services…) à l’aval, avec les groupements de producteurs, les abatteurs et les transformateurs. Nous avons d’ailleurs établi des contacts avec la distribution et la restauration hors domicile. Aucune race ne sera mise en avant et toutes seront présentées sous l’aspect engraissement et finition. Il y a de l’AOC pour les bouchers locaux, et des jeunes bovins issus de troupeaux laitiers qui ont aussi leurs débouchés. Il ne faut pas opposer les races et les modes de production.