Naissance d’une géopolitique des productions animales
Une dizaine d’opérateurs internationaux des viandes d’origine américaine, et plus récemment brésilienne, se disputent les opportunités de fusion, d’acquisition et de partenariat, constate FranceAgriMer dans un bilan consacré aux « global players dans les filières viandes » (voir "Les + des Marchés"), qui présente les forces en présence. D’importants ensembles industriels sont susceptibles de changer de mains en quelques années. Les évolutions récentes « ne sont pas sans conséquence sur l’organisation des filières, la nature des liens entre les acteurs de la filière de l’amont et de l’aval, les flux de viandes à travers le monde, mais aussi sur la géopolitique des productions animales », annonce la conclusion de l’étude. Quelques exemples des stratégies mises en œuvre : s’introduire sur des marchés consommateurs (comme JBS un temps associé à Cremonini, Brasil Foods installé aux Pays-Bas et Marfrig ayant acquis Moypark), tirer parti des accords commerciaux ou réduire l’exposition aux risques sanitaires (comme Smithfield Foods installé au Canada et au Mexique, les Brésiliens installés en Argentine ou en Australie). Ou encore bénéficier de différentiels économiques (coûts industriels ou de change) et profiter des opportunités de reprise, comme Sadia avec celle de Perdigao, JBS avec Swift et Tasman, ou Cargill avec l’achat de Serea à Marfrig…