Monsanto double ses bénéfices mais est attaqué sur le Round-up
Souvent controversé dans les medias, le n°1 mondial des semences n’en finit pas néanmoins d’améliorer ses résultats. Monsanto a dégagé au premier trimestre de son exercice 2008/2009 (septembre-novembre) un bénéfice net de 556 millions de dollars, plus que doublé grâce à la bonne tenue de ses activités en Amérique du Sud. Cette semaine, l’entreprise américaine a cependant fait l’objet de nouvelles accusations, portant sur l’éventuelle nocivité de son produit vedette, le Round-up. Une étude d'un universitaire de Caen, parue dans une revue scientifique américaine, Chemical Research in toxicology, affirme que le premier désherbant vendu au monde est dangereux pour la santé humaine, même à dose infinitésimale. « Nous avons travaillé sur des cellules de nouveaux-nés avec des doses de produits 100 000 fois inférieures à celles avec lesquelles le jardinier lambda est en contact. Les Roundup (gamme de désherbants) programment la mort des cellules en quelques heures », a déclaré à l'AFP Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire, auteur de l'étude mise en ligne fin décembre. « Les risques sont avant tout pour les femmes enceintes mais pas seulement », a ajouté ce chercheur du Comité de recherche d'informations indépendantes sur le génie génétique (Crii-gen), présidé par l'ancienne ministre Corinne Lepage. Interrogé, Monsanto France a répondu via un communiqué que « Roundup n'a pas été conçu pour autre chose que désherber. Les travaux régulièrement effectués par G-E. Séralini sur Roundup (...) constituent un détournement systématique de l'usage normal du produit dans le but de le dénigrer et ce, alors qu'il a fait la preuve de sa sécurité sanitaire depuis 35 ans dans le monde ».