Midiporc prépare les élevages de demain
Afin d’enrayer la chute de la production, l’interprofession porcine présente de nouveaux modèles d’exploitation.
Le constat est lourd. La production midi-pyrénéenne de porcs a encore régressé de 5 % en 2009 (- 16 % entre 2000 et 2009). Elle ne représente plus que 63 % du tonnage régional abattu et ne couvre que 50 % des besoins des transformateurs locaux. Cette baisse est notamment liée à un retard technique de la production et à la vétusté des bâtiments : 50 % ont plus de 15 ans, 30 % manquent de places de post-sevrage et seules 16 % des places de truies sont aux normes « bien-être ». L’ensemble ne permet pas de rester compétitif, ni de proposer des conditions de travail attractives, aux éleveurs comme aux salariés. Pour 2010, Midiporc évalue à 103 millions d’euros l’investissement nécessaire pour la rénovation et la mise aux normes des bâtiments porcins, ainsi que la construction des places nécessaires.
L’interprofession considère par ailleurs que, pour conjuguer une organisation sociale et une dimension économique propres à assurer la viabilité et la durabilité de l’activité, les exploitations porcines de demain devront fonctionner avec trois personnes et correspondre à trois modèles : des exploitations mixtes associant deux types d’élevages et de cultures, des systèmes collectifs, notamment des maternités, permettant la mise en commun de moyens, et des exploitations centrées uniquement sur l’élevage de porcs, construites autour d’un système naisseur-engraisseur.