Aller au contenu principal

Mercosur : l’industrie de l’œuf s’inquiète

Les négociations sur la libéralisation des échanges avec les pays du Mercosur continuent d’agiter le monde de l’alimentaire. Jean-Yves Justeau, président du Syndicat national des industries en produits d’œufs (Snipo), a alerté par courrier Hervé Gaymard sur les offres de Bruxelles. « Dans le cadre des discussions bilatérales engagées entre l’UE et les pays composants le Mercosur, la Commission a élaboré des propositions qui soulèvent une forte inquiétude et une vive émotion au sein de notre filière de l’industrie des œufs et ovoproduits », écrit-il. « En dépit de nos fortes réserves, Bruxelles propose que le secteur œuf soit classé dans la catégorie de complet démantèlement de huit lignes de code. Cette mesure se traduirait par l’ouverture aux importations à bas prix et aurait pour conséquence de déstabiliser notre marché et de mettre en danger la filière œufs française et communautaire. » Jean-Yves Justeau sollicite le soutien du ministre français pour qu’il exprime son hostilité à cette proposition devant la Commission.

« Les affaires sont très mal engagées, estime Paul Rouche (Snipo). Notre secteur ne semble pas prioritaire à Bruxelles. J’espère qu’il n’est pas trop tard pour sauver la situation. Des barrières tarifaires suffisamment élevées empêchent l’arrivée massive d’importations à bas prix. Le Brésil et, dans une moindre mesure, l’Argentine représentent une menace. Leurs coûts de production sont très inférieurs à ceux de l’UE.» UE et Amérique latine tiendront une nouvelle session de négociation la semaine prochaine à Buenos Aires.

Les importations européennes d’œufs en provenance des Pays Tiers se sont élevées à 74 600 tecoq en 2003 (+91,7 %), selon l’Ofival. Elles représentent une source d’approvisionnement marginale pour l’UE. La majorité est entrée dans le cadre de contingents tarifaires à droits de douane réduits, négociés dans le cadre du GATT ou d’accords d’association. Sur la période 2002-2003, 32 000 tecoq ont été importées à droits de douane réduits, essentiellement sous forme de produits transformés (jaunes, œufs liquides, ovalbumines). Le taux d’utilisation du contingent à droits réduits pour les œufs coquilles, en l’occurrence 11,3 %, a été plus élevé que les années précédentes (1 à 2 % en moyenne).

Les plus lus

poules pondeuses en élevage au sol
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 14 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 25 juillet 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

poule rousse dans un champ vu de prés
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 08 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

une silhouette de vache laitière dans laquelle on voit le drapeau allemand
L’Allemagne a perdu 90 000 vaches laitières en un an

Le nombre de vaches laitières continue de reculer en Allemagne, quoique à un rythme un peu ralenti.

un beateau porte conteneur avec le drapeau brésilien
Comment le Brésil façonne le marché mondial de la viande bovine

Le poids des pays du Mercosur, notamment du Brésil, ne cesse de progresser dans les échanges mondiaux de viande bovine. La…

vaches dans une prairie en belgique
Viande bovine : la consommation européenne résiste malgré les prix records

L’envolée des prix des gros bovins sur le marché européen a beau s’être répercutée sur les prix au détail de la viande bovine…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio