Meralliance, Guyader et Delpeyrat croient au saumon fumé supérieur

> Frédéric Oriol (DG Delpeyrat), Antoine Gorioux (DG Guyader) et Gilles Charpentier (PDG de Meralliance et président de l'Association du saumon fumé supérieur).
Meralliance, Guyader Gastronomie et Delpeyrat viennent de se réunir au sein d'une association pour la valorisation du saumon fumé supérieur. À l'ori-gine de ce référentiel : Gilles Charpentier, PDG de Meralliance, initiateur du label privé dès 2008 (relire notre article du 9 mai 2008), qui préside la nouvelle association pour la promotion du saumon fumé supérieur (APSFS). Pour prétendre au logo « qualité supérieure contrôlée » délivré par Certipaq, les produits devront répondre à trois impératifs : « un poisson bien élevé, avec une fraîcheur garantie et une préparation exigeante », résume-t-il. Et ce, pour donner des repères au consommateur perturbé par de récents reportages à charge. Concrètement, le poisson devra provenir d'élevages certifiés Global Gap (55 % des élevages norvégiens et 80 % des élevages écossais le sont). Lors du process, il ne devra pas s'écouler plus de 35 jours entre la pêche et la fin de la DLC (dont 6 jours maximum entre la pêche et le filetage). Le salage du saumon fumé devra se faire au sel sec, sans injection, avec un bilan hydrique inférieur ou égal à 92 %, le tranchage exclusivement en frais et la chair brune retirée. Les trois opérateurs qui représentent 50 % du marché du saumon fumé (avec 10000 t de production) espèrent commercialiser près de 4 000 t sous ce référentiel (dont 900 t à marque Delpeyrat, 500 t par Guyader, 150 t à marque Armoric, le reste en MDD).
Les premières estampilles devraient apparaître en rayon pour Pâques sur des produits cœur de gamme, alors que le label Rouge est à la peine en période de prix de la matière première élevé. « L'association est ouverte à tous les opérateurs », insiste Gilles Charpentier, signalant que « les distributeurs se montrent intéressés par la démarche ».