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Médithau exporte son huître haut de gamme


> Médithau s'associe à un producteur local, Ostras del Sol, pour développer son parc à huîtes haut de gamme dans le delta de l'Èbre.
Tout en poursuivant son développement en France, Médithau se lance à l'étranger en commençant par l'Espagne. L'objectif : produire et vendre sur place.

Après avoir conquis le marché français de l'huître haut de gamme, Florent Tarbouriech lorgne aujourd'hui les pays étrangers pour accentuer son développement. Dans cette optique, l'entreprise fait le pari de s'installer en Espagne, en s'associant avec un producteur local, pour produire et vendre… en Espagne. C'est dans le delta de l'Èbre que seront installées les fameuses tables solaires mises au point à Thau qui permettent de recréer, en Méditerranée, les conditions de marées pour améliorer la qualité finale des huîtres.

« La durabilité est un des crédos de notre entreprise, il est donc logique, dans le cadre de notre développement, que nous allions produire si possible dans le pays que nous souhaitons aborder plutôt que d'exporter des huîtres d'ici vers l'Espagne », précise le président-directeur général de Médithau. Pour la production, une société à 50/50, Ostras del Sol, a été créée sur place avec César Gomez Arbués un opérateur local, afin de produire et commercialiser ses huîtres haut de gamme. « Nous allons d'abord nous concentrer sur la restauration étoilée, la grande gastronomie », souligne Florent Tarbouriech. Le choix de l'Èbre ne s'est pas fait au hasard, plusieurs endroits ont été au préalable étudiés.

45 TABLES D'ÉLEVAGE INSTALLÉES À THAU

À Thau, et par-delà ses investissements à l'étranger, l'entreprise poursuit son développement en installant de nouvelles tables d'élevage. « Il y a dix ans, quand nous en avons eu l'idée, nous avions dit qu'il y aurait cent tables un jour dans l'étang. Nous en sommes à quarantecinq aujourd'hui, et nous en aurons cinquante-cinq dans un an. Quoi qu'il en soit, cela ne représentera qu'une petite partie de ce qui se fait ici », explique Florent Tarbouriech. L'étang de Thau compte 2400 tables au total. Avec la chance de se trouver relativement épargné par les accidents phytotoxiques liés aux algues. « Nous avons subi une interdiction en 1998, puis en 2006 et rien depuis ; ce qui n'est pas forcément le cas de nos confrères, même en Méditerranée. »

L'expression du terroir

Commercialisées sous la marque Tarbouriech, et avec la même gamme, les huîtres seront pourtant différentes. Question de terroir. « Nous travaillerons comme à Thau, chez nous, avec nos huîtres, mais la phase de grossissement, deux à trois ans dans les eaux de l'Èbre, donne des résultats différents de ce que nous obtenons habituellement. Les huîtres ont les mêmes caractéristiques que celles que nous obtenons ici en termes de qualité de nacre, de la chair, de taille du muscle, mais elles sont plus charnues, parce que les eaux du delta de l'Èbre, au sud de la Catalogne, sont plus riches en phytoplanctons. Et le goût est également différent. » Les premières huîtres Tarbouriech España sont attendues pour cet automne.

D'ici deux à trois ans, avec l'installation de nouvelles tables d'élevage, la production pourrait atteindre 10 à 20 tonnes an-” nuelles, et sur la lancée, une cinquantaine de tonnes dans cinq ans, si tout se passe bien.

Une cinquantaine de tonnes dans cinq ans

L'aventure semble prometteuse pour le patron de Médithau, qui ne cache pas regarder déjà vers d'autres lagunes méditerranéennes, jusqu'en Afrique du Nord. « Il existe un vrai marché pour les huîtres de cette qualité-là, c'est un marché international et mondial. » En Espagne par exemple, d'importants opérateurs français exportent déjà des produits de ce type depuis plusieurs années. « Les Espagnols consommaient principalement des huîtres plates, ils se sont ouverts récemment aux huîtres creuses sous l'influence des exportations françaises, nous arrivons sur un marché qui est presque mûr pour nos produits. »

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