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Mc Donald’s recherche vache française désespérément

Les besoins du groupe de restauration rapide ont augmenté de 5 % l’an dernier. Il lui a fallu davantage importer.

McDonald’s a des soucis d’approvisionnement en viande bovine française. « L’offre diminue, nos besoins augmentent. Cette situation n’est pas facile. Nous sommes inquiets », déclare Catherine Choquet, manager Filières et Risques de Mc Do. Les besoins du groupe de restauration ont augmenté de 5 % l’an dernier. Ils représentent 34 700 tonnes de steak haché. Face à des disponibilités réduites au niveau national, la chaîne de fast-food s’est reportée sur la viande bovine étrangère. Ses importations ont grimpé à 24 %, contre 15 à 20 % les années précédentes. L’essentiel vient des Pays-Bas. L’Irlande est aussi rentrée dans la partie l’an dernier. Elle représente déjà 2 % des approvisionnements. L’intérêt des importations est de pallier le manque de disponibilités en quartiers avant à certaines périodes. Le groupe est confronté à l’enchérissement de la matière première. D’après nos informations, il est contraint d’acheter son bœuf à prix d’or. « La demande s’est accrue pour les avants, admet Catherine Choquet. Auparavant, les Français consommaient plutôt les arrières. Nos besoins pour la fabrication de steaks hachés ont augmenté. Le produit marche fort, notamment en gros format de 150 g ».

Métro jette l’éponge

Un tour de table sera organisé avec Interbev, à l’occasion du Sia. Objectif, trouver des partenaires afin d’acheter des animaux entiers. Il y a un an, le fournisseur de steak haché McKey avait conclu un accord avec Métro et la Coopérative agricole de production de viande (CAPV), basée en Lorraine. Le rôle du distributeur était de valoriser les arrières. Or, ce dernier jette l’éponge. « Métro a annoncé son retrait à la fin du premier trimestre, annonce-t-elle. Malgré ses efforts en marketing, il n’a pas trouvé de marché pour son produit». McDo est donc à la recherche d’un remplaçant et veut multiplier ce type d’opération avec d’autres groupements. « Les contrats passés avec les agriculteurs représentent l’avenir, affirme-t-elle. Nous en développons déjà en pomme de terre et en salade ».

Dans le secteur de l’élevage, le groupe cherche des bœufs, vaches laitières ou jeunes bovins, d’une conformation précise. Il souhaite s’engager sur des critères de volume, de régularité. « Le prix doit tenir compte des coûts de revient, à condition de garder un lien avec le marché, précise-t-elle. Chacun doit pouvoir y trouver sa marge ». McKey veut sortir d’une démarche de cueillette. L’entreprise est approvisionnée par une trentaine d’abattoirs. Elle souhaite maintenant privilégier des contrats d’approvisionnement direct avec des groupements de producteurs. « Nous voulons nous fournir majoritairement en France », insiste Catherine Choquet.

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