Mc Cain fête 25 ans de frites surgelées
Cela fait un quart de siècle que McCain est présent en France dans son usine de Harnes (62). Il transforme en frites et autres produits dérivés le quart de la production nationale de pommes de terre dans ses quatre usines françaises. Et la France représente pour le groupe canadien le quart du chiffre d’affaires de l’Europe continentale (600 millions d’euros) !
Jean Bernou, président de Mc Cain Europe Continentale, et Frédéric Jaubert, directeur général de Mc Cain Alimentaire Sas ont marqué le coup en invitant à Harnes trois jours durant (les 14, 15 et 16 septembre) clients, fournisseurs, représentants politiques et diplomatiques, ainsi que les 1 500 producteurs-livreurs et les familles des 710 employés travaillant sur place.
Inaugurée en 1981, Harnes fut la première usine française du groupe, implantée dans une ancienne câblerie de la région lensoise. En 25 ans, le groupe canadien a réussi à imposer la frite surgelée aux Français. La petite société créée en 1957 par Wallace et Harrison Mc Cain à Florenceville dans le New Brunswick (Canada) produit désormais un tiers des frites surgelées vendues dans le monde. Le groupe emploie plus de 20 000 personnes et fait tourner 55 usines pour 6 milliards de dollars de CA. Il vient de s’implanter en Chine en 2004 et de terminer sa dernière usine en Inde.
Mais le marché européen de la frite est aujourd’hui mature et attaqué de surcroît par certains nutritionnistes. Les rapports de force entre fabricants, GMS et Hard-Discount pour obtenir les meilleures places au moindre prix sont constants. Dans ce contexte, Mc Cain a développé l’innovation pour répondre aux préoccupations nutritionnelles, a élargi sa gamme en proposant des produits frais, pré-frits ou non, ou des produits pasteurisés.
En période de sécheresse, le groupe a annoncé une augmentation de 20 à 25 % du prix de ses frites. Une annonce faite peu de temps avant celle des boulangers qui pointaient du doigt les conséquences de la sécheresse sur la hausse du prix du blé. Dans les deux cas, il s’agit de relativiser : si le prix du blé entre dans 4% du prix de la baguette, celui de la pomme de terre entre à hauteur de 8 % du prix final de la frite surgelée…