Mauvais augure pour les farines de poisson
En se prononçant, fin octobre, pour prolonger l’exclusion des farines de poisson de l’alimentation des ruminants, le Parlement européen a affaibli les chances d’une réintroduction de ces protéines animales en élevage de bovins. Le Parlement n’est pas convaincu de la capacité des laboratoires des 25 pays de l’UE à détecter de faibles quantités de protéines de mammifères dans les aliments pour animaux contenant des farines de poisson. C’était l’argument de la Commission sortante en faveur du retrait de l’interdiction faisant partie des mesures de sécurité à l’encontre des ESST (encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles). La nouvelle Commission devra analyser cet avis avant de faire éventuellement une proposition. L’avis du Parlement est aussi défavorable à l’utilisation des farines de poisson dans les aliments pour porcs et volailles. Celle-ci est limitée par la crainte des contaminations croisées. De plus, les parlementaires préconisent une « analyse scientifique des valeurs limites acceptables pour la dioxine» dans les farines de poissons pour les monogastriques.