Matières premières : Paris veut réguler la spéculation financière
Qualifiant la question de la volatilité des matières premières d’urgente, Nicolas Sarkozy a déclaré hier en conférence de presse de présentation de la présidence française du G20 : « si nous ne faisons rien, nous risquons des émeutes de la faim dans les pays plus pauvres et, par ailleurs, un impact très défavorable sur la croissance mondiale ». Parmi les solutions qu’il souhaite proposer aux membres du G20 : la création d’une base de données commune pour améliorer la transparence sur les marchés physiques, « un code de bonne conduite pour exempter l’aide alimentaire des restrictions à l’exportation » ou encore la mise en place de stocks d’urgence. Avant tout, le président de la République a déclaré vouloir « la régulation des marchés financiers sur les matières premières ». « Des travaux sont en cours aux Etats-Unis et en Europe. Il nous faut des règles communes », a-t-il poursuivi. Sur ce point, il a vivement critiqué la Commission européenne qui s’apprête à publier une étude récusant tout lien entre spéculations sur les marchés et les cours des matières premières. « Je recommanderais une date pour la publier, le 1er avril », a ironisé Nicolas Sarkozy en conférence de presse. « Il est évident que la volatilité des matières premières est accrue par la spéculation financière », a déclaré de son côté Bruno Le Maire.