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Maroc : l’agriculture pénalisée par le froid et la sécheresse

Le froid occasionne des baisses de récolte significatives.

Au Maroc, les aléas climatiques commencent à avoir des répercussions sur les récoltes. Dans la région d’Agadir qui a connu des températures proches de 0 à 1°, les tomates accusent un retard de maturité et une baisse des tonnages. En courgettes, qui subissent de fortes attaques virales, 100 à 150 ha ont été grillés par la conjugaison des deux éléments, la maladie et le froid. Dans la zone de Larache, où la fraise prédomine, le froid (-1° sur trois jours) a occasionné des brûlures qui vont exclure des volumes importants de l’exportation.

Déjà les conséquences se font sentir sur le marché intérieur. Les tomates, haricots verts, pommes de terre connaissent une flambée des prix accentués par l’augmentation du prix de l’eau : la baisse de la nappe phréatique oblige à de nouveaux investissements pour forer plus profondément. Par ailleurs, l’Aïd el Kébir a eu de nombreux effets perturbant sur l’organisation des récoltes et exportations. Dans le premier cas, des exploitations ont été paralysées par l’absence de main-d’œuvre. A l’export, ce sont des problèmes de logistiques qui se sont traduits par des blocages voire le manque de camions.

Les céréales affectées

En arboriculture, la pénurie d’eau ne semble pas avoir provoqué de dégâts importants sur les agrumes, hormis une baisse de calibre et un retard de coloration. Selon l’Aspam, (association des producteurs d’agrumes du Maroc) le pays devrait exporter 640 000 tonnes d’agrumes contre 542 000 l’an dernier. En revanche, la situation est beaucoup plus délicate pour les céréales. Hormis dans les zones de montagne, les plantations ont été mises à mal par l’absence de pluies efficaces. C’est le cas dans le Gharb, le Saïs et la Chaouia, où quelques pluies ont maintenu les cultures mais où les rendements devraient connaître des baisses conséquentes. Idem dans la zone de Larache.

Enfin, les semis tardifs effectués après les pluies de novembre n’ont pas germé et même en cas de pluie leur développement semble compromis. De plus, les contre plantations ont été freinées par l’augmentation du prix de semences : +27 % pour le quintal d’orge, 10 % pour les féveroles, +33 % pour le pois chiche dont les plantations débuteront prochainement. En ce qui concerne l’élevage, c’est le prix des aliments pour bétail qui connaît des hausses très conséquentes : paille, son, aliments complets affichent des augmentations pouvant aller parfois jusqu’à 30 %.

Rédaction Réussir

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