Maroc : dégâts importants et risque de pénurie en F & L
Le gel continue de sévir dans le Nord du Maroc. C’est la région du Gharb qui a été la plus touchée : sur les 500 ha d’avocatiers, 700 de fraises (destinées à 80% à l’export) et 15 000 ha de bananiers, 80% des productions ont été décimées et détruites à environ 20% pour les amandes, les pêches et les nectarines. Les cultures céréalières et les légumineuses ont été relativement épargnées par le froid, mais le déficit hydrique (-33% par rapport à la même époque l’an dernier) fait naître de vives craintes. A défaut de pluies abondantes dans les dix jours, les récoltes risquent d’être compromises. Globalement, seul le Sud du Maroc a été épargné. Mais les dégâts sur les productions fruitières et maraîchères sont énormes. Le ministre de l’Agriculture a déjà prévenu que «si les pertes en cours d’évaluation viennent à être confirmées, nous allons connaître une année très dure. Il va falloir actionner la solidarité et se serrer la ceinture». Même pessimisme pour Mohamed Zahidi, président de l’association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes qui a déclaré récemment à la presse économique : «de graves conséquences sur les productions maraîchères et arboricoles ont été constatées dans toutes les régions. Les productions de plein champ sont entièrement détruites. Dans les serres, des cultures comme la tomate, la courgette, le haricot, l’aubergine, le melon ont subi des dégâts importants qui risquent de se traduire par des pénuries de productions au cours des mois prochains». C’est-à-dire février et mars.