Marges : les producteurs de fruits préfèrent la fin de la vente à perte
Alors que les représentants des producteurs agricoles, notamment de fruits et légumes, les industriels de l'alimentation et les enseignes de distribution sont convoqués le 17 mai à l'Élysée pour signer un accord de réduction des marges de la grande distribution, la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) indique qu'il est illusoire de « fixer les marges » et qu'il vaut mieux interdire la vente à perte. Pour les producteurs de fruits, le lien de cause à effet entre encadrement des marges de la grande distribution et juste rémunération des producteurs est « illusion ». « Ils ne veulent ni être un jour jugés responsables de cette orientation, ni empêcher les entreprises de dégager des marges leur permettant d'assumer leurs charges et investir dans l'avenir », écrit la FNPF. Au contraire, les producteurs de fruits souhaitent la mise en place « d'accords loyaux et moraux du commerce qui débuteraient par une rémunération des producteurs au minimum au-dessus de leurs coûts de production ». La FNPF propose de revoir les critères définissant la situation de crise pour y intégrer une notion de coût de production. Dans ces divers débats sur la filière, les entreprises de gros (UNCGFL) ont adressé une lettre ouverte aux media, « interpellées par l’attitude croissante de mise à l’écart ou ignorance à leur encontre ».