Marchés : le mercredi pour Saint-Christophe
Alors qu’il s’est toujours déroulé le jeudi matin depuis 1820, le marché aux bestiaux de Saint-Christophe-en-Brionnais va passer au mercredi à partir du mois de janvier. Une véritable révolution. La décision a été prise par le conseil municipal de Saint-Christophe sur avis des professionnels de la filière charolaise. « De toute évidence le marché arrivait trop tard dans la semaine» explique Philippe Velut, secrétaire général de la mairie de Saint-Christophe.
Il est un fait que l’activité était en baisse depuis de nombreuses années. Le nombre de bêtes présentées au marché en 2004 devrait ainsi se situer entre 31 000 et 32 000, contre 35 655 en 2003, soit une baisse de l’ordre de 10 %.
Le mercredi à partir du 4 janvier
Il fallait donc réagir et ce d’autant plus que le marché continue d’afficher une bonne activité, puisque 95 % des bêtes présentées sont vendues. En passant du jeudi au mercredi à partir du 4 janvier, Saint-Christophe espère retrouver les chemins de la croissance. Il a décidé de mettre tous les atouts de son côté. Ainsi, le marché débutera beaucoup plus tard dans la journée. L’ouverture du péage, mis en place en 2002, ne s’effectuera plus à 3 h 30 du matin, mais à 10 heures ! Et les premières transactions débuteront à 13 heures, contre 6 h 30 encore en ce mois de décembre. Les horaires du début des transactions suivantes ont été fixés à 13 h 45, 14 h 30 et 15 heures. « Les nouveaux horaires répondent aux souhaits des usagers. Incontestablement les horaires de nuit n’étaient plus adaptés» souligne Philippe Velut qui ne pense pas que cela va modifier les habitudes de consommation… Le pot-au-feu, la tête de veau, l’entrecôte devraient toujours avoir les faveurs des vendeurs, des acheteurs et des visiteurs puisqu’ils sont encore nombreux à venir passer une matinée sur le marché…
Cela dit, le droit de péage pour chaque animal présenté va subir une petite augmentation, puisqu’il va passer de 4,10 à 4,20 euros… Pour un droit de place sur un foirail qui offre une surface couverte d’un hectare, avec près de 2000 emplacements et cinquante quais pour l’embarquement des bestiaux. Une potentialité énorme pour ce marché de Saint-Christophe, dont les origines remontent au minimum à 1488 et qui rayonne sur Rhône-Alpes, l’Auvergne et, bien sûr, la Bourgogne le berceau d’origine de la race.