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Marchés : le bétail maigre mieux que les bovins de boucherie

Source : FMBV
Les chiffres d'activité 2005 des marchés de bétail vif viennent d'être établis par la FMBV. Malgré une nouvelle baisse de 3,2 %, en phase avec la production, le président Rousseau voit quelques motifs de satisfaction.

 LM : Le niveau élevé des prix du bétail a-t-il eu un effet positif sur l'activité des foirails en 2005 ?

Gilles Rousseau : C'est ce qu'on observe sur le maigre. Les apports se sont bien maintenus en broutards (-0,7 %) et ont même un peu progressé en gros bovins maigres (+1,9 %). Quand les prix sont hauts, cela attire du monde. Les éleveurs viennent sur les marchés pour vendre encore plus cher. On voit cependant des foirails en grande difficulté. Il n'y a pas de mystère. Quand le négoce joue le jeu, les affaires tournent. Saint Christophe en Brionnais, qui gagne encore près de 50 %, est un bon exemple. D'autres s'en sortent aussi très correctement sur ces deux catégories : Agen, Cholet (pour le marché du lundi), Châteaumeillant, Laissac. Il faut rapprocher les 339 000 broutards sur les marchés des 1 088 000 bovins exportés pour l'engraissement depuis la France. Ce dernier chiffre est en baisse de 2,4 % sur l'année. On le voit, les animaux maigres restent notre pré carré.

LM : Qu'en est-il des animaux finis ?

G. R. : La donne est différente. Dans un contexte où l'offre est réduite, tout le monde se bat pour garder son marché. Les bovins finis intègrent de plus en plus des filières. Avec la crise de la fièvre aphteuse en 2001, des courants se sont créés en vente directe. On n'a jamais pu inverser le mouvement. La pression est si forte sur le terrain que certains vendeurs abandonnent le marché. Résultat, les apports en bovins de boucherie ont perdu 8,8 % l'an dernier. C'est plus que les 3,5 % de diminution des abattages. En moutons, ça s'est plutôt mieux passé qu'on ne le craignait. Il y a des quantités en baisse de 3,9 %, à comparer aux -2,8 % d'abattages. Mais, la conjoncture est difficile. Les marchés s'en sortent grâce au dynamisme des associations . Un travail formidable est notamment réalisé à Parthenay. Il y a aussi l'effet du plan de relance de la production ovine. Et puis, les signes officiels de qualité sont bien valorisés sur les foirails. Ce n'est pas trop le cas en bovins.

LM : Le prochain Salon de l'Agriculture sera l'occasion de réunir le bureau de l'Association européenne des marchés aux bestiaux. Quel est l'ordre du jour ?

G. R. : L'association (AEMB) est un lieu d'échanges entre ses huit pays membres. Un point qui me tient à coeur est celui de la récupération des eaux de pluies pour le lavage. Les Anglais peuvent nous apporter leur savoir-faire sur ce dossier lié à l'environnement. Actualité oblige, les discussions tourneront autour de l'influenza aviaire. De nombreux marchés ont développé une activité volaille en complément. Mais, il sera aussi question de la fièvre catarrhale. Les Espagnols et les Italiens pourront nous parler de cette maladie qui est maintenant à nos portes.

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