Manifestation pour les Maliens de la Cooperl
Près d’un millier de manifestants ont défilé samedi dans les rues de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), afin de protester contre l’expulsion de 23 sans-papiers maliens, qui travaillent depuis cinq ans à l’abattoir Cooperl, où ils avaient été embauchés sous de fausses identités. L’un d’eux a déjà été reconduit à la frontière, dix ont été relâchés pour vice de procédure, les autres ont été placés au centre de rétention de Melun, dans l’attente de leur convocation au consulat du Mali de Paris hier. L’interpellation des Maliens a provoqué une vive émotion à Montfort-sur-Meu, petite ville de 5 000 habitants à 30 km de Rennes. Les commerçants et le club de football, où un des Maliens entraînait une équipe, ont fait signer des pétitions de soutien. Dans l’attente de la décision qui sera prise, le directeur de la Cooperl a effectué des demandes d’embauche pour les 23 Maliens. « Les responsables de la Cooperl nous ont signalé que l’entreprise a des trous dans sa chaîne d’abattage, il manque désormais des gens formés sur le site et ils ont dû baisser les cadences », précise Claudine Rochefort, responsable du Comité pour la régularisation des travailleurs maliens sans-papiers de Montfort-sur-Meu