Malte : un micro-état agricole dans l’Union européenne
Bien que confrontée à un certain nombre d’obstacles majeurs, dont l’absence totale de matières premières indigènes, une situation périphérique et un marché national de moins de 400 000 personnes, l’économie maltaise a été transformée depuis l’indépendance où elle dépendait presque entièrement de l’entretien des bases militaires du Royaume-Uni.
Au cours des trois dernières décennies, l’agriculture et les pêches ont continué à perdre de l’importance (elles représentent actuellement 2,4 % du PIB). La production agricole est assurée par seulement 11 400 propriétaires fonciers dont seulement 974 (9,7 %) sont agriculteurs à temps plein et 10 426 à temps partiel. Au cours des dix dernières années, le nombre d’agriculteurs à temps plein a chuté de 35 % tandis que le nombre d’agriculteurs à temps partiel baissait de 51 %.
Une population agricole vieillissante
La population agricole connaît un vieillissement rapide et la relève n’est pas assurée. Seulement 10 % de cette population a moins de 40 ans. Selon les dernières statistiques publiées, on estime que l’élevage représente plus de 60 % des revenus du secteur, suivi de loin par la production de légumes (20 à 25 %), le solde étant réparti également entre celles de fruits et de céréales. L’élevage porte principalement sur le porc, le bœuf et le lapin. Malte est autosuffisant en viande de lapin. Les souches sont importées de France, d’Italie et d’Espagne, et 2 660 tonnes de viande de lapin sont produites annuellement. Pour les moutons et les chèvres, 1 100 petits éleveurs-fermiers possèdent un cheptel de 8 000 moutons et de 4 000 chèvres. Ils produisent annuellement 2 500 tonnes de lait de brebis et 1 350 tonnes de lait de chèvre. Seulement 2 % des besoins en viande sont couverts.