Maïs OGM : l’AGPM demande un cadre concret à la coexistence
Les arrêtés de 2007 suspendant la cession et l’utilisation des semences de maïs OGM Mon 810 et interdisant la mise en culture de ces variétés de semences viennent d’être annulés par le Conseil d’Etat. Tirant les conséquences de l’arrêt de la Cour européenne de justice du 8 septembre 2011, le Conseil d’Etat a estimé que le ministre de l’agriculture (Michel Barnier à l’époque) n’a pu justifier de sa compétence pour prendre les arrêtés, « faute d’avoir apporté la preuve de l’existence d’un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l’environnement ». « Le droit a enfin prévalu sur des décisions arbitraires et démagogiques », s’est aussitôt félicitée l’association générale des producteurs de maïs (AGPM) dans un communiqué. Evoquant les pertes économiques pour les agriculteurs touchés par la pyrale et la sésamie, le syndicat appelle le gouvernement à « ne pas prendre de décision de suspension par simple stratégie de court terme » mais « à donner rapidement un cadre concret à la coexistence, en cohérence avec la loi de 2008, prônant le choix de consommer et de produire avec ou sans OGM ». Dans un communiqué commun, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet ont toutefois déjà réaffirmé l’opposition du gouvernement à la mise en culture du maïs Mon810 et indiqué étudier « dès à présent, les moyens d’atteindre cet objectif ».